La bataille de Kiel bat son plein : Les Mermaids qualifiees dans le rond or

Il est certain qu'au vu des matchs de ces deux derniers jours et de leur intensité il est facile de prédire que la bataille sera rude pour tous les équipages. Compte tenu du niveau des equipages, de la complexité technique du plan d'eau et des conditions météo, la suite de la compétition réservera de nombreuses surprises. Ce matin, bonne humeur générale de l'équipage et cote Kiel, ciel gris, vent faible et capricieux avec des conditions de navigation qui nous rappellent l'Erdre ou Jugon les Lacs. Du petit temps avec un vent très instable de 7 a 8 nœuds tendant a mollir. Un vrai casse tête pour tacticienne. Nous débutons la journée sur la pointe des 10 h 30 par un match contre Sam Osborne l'équipage des néozélandaises. Nous sommes très motivées et nous prenons l'avantage d'entrée en lui infligeant une pénalité avant d'opter pour la droite du plan d'eau. Dommage pour nous le vent bascule et nos néozélandaises s'envolent et prennent une grosse avance. C'est bien vrai ici tout se paye cash! Ce n'est ni l'heure ni dans nos habitudes de pignocher ou d'invoquer la faute a pas de chance... aucun blesse a bord si ce n'est notre amour propre ! nous avons la rage. Nous nous concentrons et nous combattons au "taquet" pour remonter cet énorme écart. Il faut croire qu'Eole nous boudait ce matin car nous terminons sur la ligne a la touchette avec Sam qui gagne In extremis et remporte une victoire méritée. Nous avons interet a nous remuer rapidement et a tirer les leçons de cette défaite évitable. Dans quelques minutes nous rencontrons une vieille connaissance"Genny Tulloch", l'un des équipages américains que nous venons de battre a Annapolis. Cette fois ci cela sent la poudre des le départ et nous lui infligeons d'entrée une"peno". Rien n'est joue car elle prend la tête et nous réussissons a la passer après la bouée au vent... Suspens et soudain elle prend une grosse risée et revient au contact au passage de la bouée sous le vent. C'est la bataille confusion cafouillage et l'arbitrage panique et se trompe dans ses envois de pavillons. C'est tres chaud et très tendu. Nous sommes loin d'être exemptes de reproches dans cette affaire. c'est le distribill le plus total et cela sent la mistoufle. Impériales nous renvoyons a gauche et envoyons notre pavillon rouge. Genny renvoie a droite et s'envole a son tour nous laissant sur place. Elle remporte la manche avec une très très confortable avance.... Aie aie aie. Rien a dire c'est mérite et nous n'avons qu'a nous en prendre qu'a nous même. Comme quoi le vieil adage romain qui veut que "si l'erreur est humaine et compréhensible vouloir persévérer est diabolique "en clair remettre le couvert une seconde fois est stupide ... Cela nous apprendra. Avec cette claque nous redescendons instantanement sur terre sans perdre notre bonne humeur et notre motivation. Cette fois ci c'est le match determinant de notre journée et un goût de mort subite nous attend, et nous savons que nous sommes redoutables dans ces situations. Nicky et son équipage australien constituent l'un des meilleurs équipages du circuit. Elles sont très fortes et très complètes. De plus elles ont beaucoup étudie notre façon de naviguer. Ce match avec Nicky revêt donc une importance toute particulière pour savoir ou nous en sommes. Nous lui mettons la pression des le départ et avec pragmatisme et humilité nous attaquons a droite du plan d'eau eh ! Oui .... Eh! Bien figurez vous que cela marche. Comme quoi le succès est toujours fait du depassement de nos échecs. Cela marche bien et nous menons la régate de bout en bout dans un vent plus stable en force et en direction. Nous franchissons la ligne avec une avance très très confortable. Nous sommes super contentes et heureuses avec cette victoire nous obtenons notre place dans le rond Or. Nous pouvons rentrer a terre satisfaites après toutefois quelques inutiles frayeurs que nous aurions sans doute pu nous épargner. Soyons modestes nous sommes qualifiées pour le rond OR. Premier objectif atteint.
Nous pouvons rentrer a terre pour nous détendre, Thierry nous a d ailleurs gentillement ramene a la maison.
La suite demain